juillet 27, 2024

La défense de Marília Mendonça a dit à l’homme condamné pour avoir divulgué des photos : « Que cela serve de leçon ».

SÃO PAULO, SP (FOLHAPRESS) – L’avocat de la famille de Marília Mendonça a commenté vendredi 29 la condamnation d’André Felipe de Souza Pereira pour avoir publié des photos de l’autopsie de la chanteuse.

« Que cela serve de leçon à ceux qui s’imaginent bénéficier d’une immunité pour les crimes commis sur Internet. Ce n’est pas fini. Nous allons continuer à poursuivre chaque personne qui a diffusé ce matériel », a écrit Robson Cunha, l’avocat, sur Instagram.

M. Pereira a été reconnu coupable des délits suivants : souillure de cadavre, propagation du nazisme, de la xénophobie et du racisme d’origine nationale, utilisation d’un faux document public, attaque d’un service d’utilité publique et incitation au crime.

Au total, il a été condamné à deux ans et trois mois de détention et à huit ans de prison. La peine sera purgée en semi-liberté et le magistrat a confirmé l’emprisonnement du prévenu.

Le bureau du défenseur public du district fédéral, responsable de la défense de Pereira, a déclaré qu’il ne divulguerait pas d’informations sur l’affaire parce qu’elle est tenue secrète.

Outre les photos du corps de Marília Mendonça, il a également publié des images de l’autopsie de Gabriel Diniz, décédé en 2019 dans un accident d’avion. Pereira a également été reconnu coupable de diffamation, qui est le crime d’humilier et de manquer de respect à un cadavre, en l’occurrence le pied de la chanteuse.

Des photographies du cadavre de Marília Mendonça, décédée dans un accident d’avion en 2021, ont circulé sur Internet en avril de cette année. Soupçonné du crime, Pereira a été arrêté la même semaine. Il a avoué avoir publié les photos sur Twitter. Le mois suivant, le tribunal fédéral de district a accepté la plainte du ministère public contre l’homme.

Dans son jugement, le juge indique qu’une expertise du téléphone portable a confirmé que Pereira était le propriétaire des comptes de médias sociaux par l’intermédiaire desquels il a commis les crimes. Dans le cas de la souillure d’un cadavre, le jugement indique qu’il y a eu « aveu exprès et spontané ».

Outre les cas de souillure, il a été condamné pour d’autres infractions commises sur l’internet. Le juge a estimé que le même mois où il a posté les images de Mendonça et Diniz, Pereira « dans le but de propager le nazisme, a publié des symboles, des emblèmes, des ornements et des badges utilisant la croix gammée sur un réseau social ».

Le jugement souligne qu’il a, également sur Internet, « pratiqué, induit et incité à la discrimination et aux préjugés d’origine nationale ». En effet, Pereira « a confirmé qu’il avait discriminé des personnes en raison de leur origine nationale, de leur race et de leur appartenance ethnique, dans la mesure où il a posté des messages textuels offensants et insultants à l’encontre des habitants du Nord-Est et des étrangers ».

Le juge a estimé que M. Pereira avait « mis en péril la sécurité et le fonctionnement d’un service d’utilité publique », dans le cas des écoles, et qu’il avait « incité publiquement à la commission d’un crime d’homicide ». Enfin, le tribunal a également condamné Pereira pour avoir utilisé un « faux document d’identité ».