BRICS est l’acronyme de Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Cette dernière assumera le rôle de président en 2023. Elle a tenu ce rôle en 2018.
L’économiste Wandile Sihlobo a expliqué que chaque mandat est différent et apporte une nouvelle opportunité d’influencer l’agenda au sein de ce groupement de pays économiquement influent.
Bien que les BRICS ne constituent pas un bloc économique ou commercial officiel, les communautés d’affaires de chaque pays cherchent généralement à approfondir le commerce et l’investissement avec leurs partenaires des BRICS.
Cette année, le South African Business Council dirigera l’ordre du jour, conformément à ses mandants politiques qui président les BRICS.
Sihlobo a noté que le principal intérêt de l’agriculture et de l’agro-industrie sud-africaines dans le groupement est de faire progresser les exportations agricoles, en particulier vers la Chine et l’Inde.
« Ce sont des pays qui ont des perspectives de croissance économique relativement solides et de grandes populations (et donc des marchés), bien que le Brésil ait tendance à concurrencer l’Afrique du Sud pour les grands produits agricoles », a-t-il déclaré.
Sihlobo est l’économiste en chef de l’Agricultural Business Chamber (Agbiz).
L’économiste a souligné que les pays BRICS représentent une petite part des exportations agricoles de l’Afrique du Sud – une moyenne de 8 % au cours des dix dernières années, sur un total annuel de 9,9 milliards de dollars d’exportations agricoles.
La Chine est le principal marché, représentant en moyenne 5 % des exportations agricoles de l’Afrique du Sud dans le monde.
Les principaux produits exportés vers la Chine sont le bœuf, les agrumes, le raisin, les noix et la laine.
Alors que les pays du BRICS ont importé en moyenne 764 millions de dollars de produits agricoles en provenance d’Afrique du Sud, soit une petite part des près de 10 milliards de dollars exportés annuellement par l’Afrique du Sud au cours de la dernière décennie, le groupe a importé en moyenne 196 milliards de dollars de produits agricoles sur le marché mondial.
« Les 764 millions de dollars que les pays BRICS ont importés d’Afrique du Sud au cours de la dernière décennie font de nous un petit acteur dans le commerce agricole du groupement », a déclaré M. Sihlobo.
Il a exhorté les représentants de l’Afrique du Sud au sein de l’agro-industrie du Conseil des affaires des BRICS et du groupement politique plus large à continuer de plaider en faveur de la réduction des droits d’importation sur les produits agricoles, en particulier en provenance d’Inde et de Chine.
L’Australie et le Chili, entre autres, accèdent au marché chinois avec des tarifs préférentiels nuls, alors que les producteurs sud-africains sont soumis à des droits de douane pouvant atteindre 14 %.
Ces pays ont conclu des accords bilatéraux avec la Chine, contrairement à l’Afrique du Sud.
Ainsi, la participation de cette dernière aux BRICS devrait être l’occasion de faire pression pour obtenir une baisse des droits de douane sur les produits alimentaires, les fibres et les boissons.
Sihlobo prévoit que ces engagements ne se feront pas tous sans heurts, car la Chine et l’Inde voudront très probablement un accord réciproque avec l’Afrique du Sud.
Cela nous mettra dans une position difficile, car le gouvernement pousse simultanément sa stratégie de « localisation » », conclut Sihlobo.
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