avril 18, 2024

Les clubs de football allemands refusent de céder leurs droits médiatiques à des investisseurs – Monde – Sports

UEFA

Photo d’archives : Hans-Joachim Watzke, le Comité exécutif de l’UEFA. AFP

Les clubs de football allemands ont rejeté, lors d’un vote mercredi, une proposition visant à vendre à des investisseurs un huitième des futurs droits médiatiques mondiaux, à la suite de la colère des supporters.

Lors d’une réunion des 36 clubs de la Bundesliga et de la deuxième division, 20 ont voté en faveur de la proposition, a déclaré Hans-Joachim Watzke, président du conseil de surveillance de la Ligue allemande de football, connue sous le nom de DFL, qui supervise les deux premières ligues. Onze clubs ont voté contre et cinq se sont abstenus, a-t-il ajouté.

Le plan nécessitait 24 voix, soit une majorité des deux tiers, pour permettre à la DFL de poursuivre un processus de vente avec des investisseurs au nom des clubs.

« C’est la démocratie », a déclaré M. Watzke, qui est également PDG du Borussia Dortmund, leader du championnat. « Il y avait une majorité claire (en faveur), mais pas celle que nous voulions. C’est pourquoi le sujet est clos à partir d’aujourd’hui.

Le projet de vente d’une part de 12,5 % des droits TV et médias nationaux et internationaux des deux premières divisions pour les 20 prochaines années a été largement critiqué par les supporters, qui ont déployé des banderoles pendant des semaines lors des matches, y compris à Dortmund, où travaille Watzke. Un accord similaire a été approuvé en Espagne en 2021.

Les partisans de l’accord ont déclaré que l’argent était nécessaire pour moderniser le marketing de la Bundesliga et l’empêcher de se laisser distancer par les ligues concurrentes, ainsi que pour moderniser l’infrastructure des clubs.

Les opposants ont mis en garde contre le risque de priver les clubs de revenus à l’avenir et contre le fait que tout investisseur pourrait exiger d’avoir son mot à dire sur la manière dont la ligue est gérée. Les équipes situées en dessous des deux premières divisions craignaient qu’elle n’entérine les inégalités existantes.

Peu de clubs de premier plan ont critiqué les plans en public, même si Cologne, club de première division, s’est distingué en s’y opposant.

La plupart des équipes allemandes sont contrôlées par les membres du club en vertu de la règle dite « 50%+1 » qui garantit qu’ils conservent la majorité des droits de vote même si des investisseurs prennent part à des activités commerciales. Cette règle a permis d’éviter que des propriétaires ou des investisseurs milliardaires ne prennent le contrôle, comme c’est le cas en Angleterre et dans d’autres ligues.

Les deux co-directeurs généraux intérimaires de la DFL, Axel Hellmann de l’Eintracht Francfort et Oliver Leki de Fribourg, qui ont tous deux soutenu le plan des investisseurs, devraient quitter leurs fonctions à la fin du mois prochain.

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